Ce bilan s’est appuyé sur des sessions d’observation in situ pendant l’événement organisées dans chacune des dix villes-hôtes. Tous les membres de l’association (y compris les villes ou métropoles n’ayant pas de site de compétition pour la Coupe du Monde de Rugby 2023) ont pu participer aux travaux afin de se servir de cette expérience pour préparer 2024.
Un record de fréquentation pour cet événement a été largement atteint avec 1 598 203 visiteurs. L’augmentation est de de 40.5% par rapport à l’édition précédente de 2019 au Japon. Cette affluence inédite a été portée par les matchs de l’équipe de France, la bonne image de l’événement et du rugby ainsi qu’une météo particulièrement ensoleillée pour la saison.
Malgré le contexte de tensions internationales, aucun incident majeur en matière de sécurité n’a été recensé sur l’ensemble des journées d’ouverture des Villages Rugby.
Ces Villages avaient pour objectif de faire vivre la Coupe du Monde de Rugby au plus grand nombre et de diffuser largement son esprit convivial à travers le territoire métropolitain. Chaque ville-hôte a ainsi pu adapter et proposer à ses visiteurs un village à son image, en cohérence avec sa politique touristique, culturelle, sportive et festive.
Les dix membres fondateurs de Territoires d’Evénements Sportifs ont développé des villages rugby que l’on peut regrouper en quatre types de concepts :
- Les Villages « fan zone » : destinés aux fans, pour regarder des matchs et consommer sur place, dans des zones boissons et restauration. Ce sont des villes qui ont généralement une forte culture rugbystique comme Bordeaux Métropole ou d’accueil des supporters étrangers pour les retransmissions comme la Ville de Paris avec la place de la Concorde.
- Les Villages « familles». Les villes de Lyon et Saint-Etienne en sont les exemples, avec la valorisation d’animations très diverses, ludiques, plutôt pensées pour les enfants.
- Les Villages « mix » qui proposent un espace familial en jauge limitée, avec une extension possible vers des espaces plus vastes lors des matchs phares notamment de l’équipe de France : ce fut le cas pour Toulouse, Nice, Marseille et Nantes.
- Les Villages « ouverts », implantés en cœur de ville avec des espaces touristiques et emblématiques, permettant d’intégrer les commerçants et restaurateurs de la ville. C’est le cas à Lille avec un espace d’animation totalement ouvert et de Saint-Denis avec accès sécurisé mais intégrant au périmètre tous les commerçants de la place de la Basilique et de la mairie.
Ces zones de célébrations ont été un coût important à la charge des villes-hôtes. Le coût moyen d’un village Rugby a été estimé à 2.78 M€ variant selon les jauges et le nombre de journées d’activation. Le comité d’organisation, la fédération internationale et l’État ont trouvé ensemble un modèle économique innovant et inédit :
- Pour la première fois, World Rugby a autorisé un droit aux partenaires locaux pour les Villages dans les catégories non concurrentielles des sponsors internationaux et nationaux.
- France 2023 a contribué directement au modèle à hauteur de 1 M€ pour le respect des droits marketing soit 100 K€ par ville-hôte.
- L’État avec le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a également participé via France 2023 au financement des Marchés Rugby pour un montant total de 2 M€ soit jusqu’à 285 K€ pour chacune des 7 villes ayant déployé le concept.
Mathieu Hanotin, Maire de Saint-Denis et Président de Territoires d’Événements Sportifs salue une mobilisation sans faille des collectivités pour « faire de ces grands événements sportifs des succès populaires, et à chaque édition, permettre à tous les acteurs de progresser ensemble afin d’offrir la meilleure expérience aux populations locales comme aux supporters étrangers ».
Pour Julien Collette, Directeur Général de France 2023 : « Le Comité d’organisation de la Coupe du Monde de Rugby France 2023, avec World Rugby et toute la Famille française du rugby, est heureux et fier d’avoir accompagné les villes et métropoles hôtes de la Coupe du Monde de Rugby 2023, réunies dans Territoires d’Événements Sportifs, pour faire vivre pendant toute la compétition des Villages Rugby et des Marchés du Rugby ouverts à tous les fans, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux ayant envie de vivre l’événement. Grâce à l’engagement des villes et métropoles hôtes et à la mobilisation de leurs élus et de leurs agents, de leurs partenaires et des clubs locaux de rugby, des dizaines de milliers de supporters français ou étrangers des équipes participant au tournoi comme de nombreux curieux ont partagé des moments conviviaux au cœur des agglomérations accueillant l’événement dans un esprit toujours fraternel et festif, si propre au rugby. Ce partenariat réussi entre la communauté du rugby et Territoires d’Événements Sportifs est riche d’enseignements positifs pour la France comme destination majeure d’accueil de grands événements internationaux. »
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Chiffres clés :
- 10 Villes ou Métropoles hôtes : Bordeaux Métropole, Métropole Européenne de Lille, Métropole de Lyon, Ville de Marseille, Nantes Métropole, Ville de Nice, Ville de Paris, Saint-Etienne Métropole, Ville de Saint-Denis, Toulouse Métropole.
- 1 598 203 visiteurs soit + 40.5 % par rapport à la Coupe du Monde de Rugby 2019
- 2,78 M€ : coût moyen d’un Village Rugby
- 166 025 : pic de visiteurs sur une journée le 15 octobre pour France-Afrique du Sud.
- 73% des visiteurs satisfaits de leur visite aux Villages Rugby
- 3 000 : policiers municipaux mobilisés dans l’espace public pendant la Coupe du Monde de Rugby notamment dans les Villages Rugby