Dans le cadre des Journées Nationales de France urbaine à Reims, un atelier a été organisé jeudi 22 septembre sur le thème : quelles contributions des grandes villes et métropoles à la réussite des grands événements sportifs internationaux ?
Mathieu Hanotin, Président de Territoires d’événements sportifs, Maire de la Ville de Saint-Denis et Président de Plaine Commune est intervenu aux côtés Pierre Rabadan, Maire adjoint de Paris, Vice-Président de TES et co-président de la commission Sport avec Roselyne Bienvenu, vice-présidente d’Angers Loire Métropole. Frédéric Sanaur, DG de l’Agence nationale du Sport et Sébastien Moreau, délégué interministériel adjoint aux grands événements sportifs sont également prévus comme intervenants.
Ce débat illustre la collaboration de plus en plus étroite et concrète entre France Urbaine et TES.
Depuis la rentrée, globalement l’écosystème des Grands Événements Sportifs est, en effet, entré dans une zone de danger :
– Mise à pied du Directeur Général de France 2023 avec en arrière-plan le procès autour de la Fédération Française de Rugby ;
– Début des inévitables polémiques et appels au boycott sur les conditions à la fois sociales et écologiques de livraison de la Coupe du Monde au Qatar en novembre ;
– Turbulences à la Fédération Française de Football et ricanements sur le char à voile ;
– Crise de gouvernance entre la Présidente et le Secrétaire Général au CNOSF ;
– Un comité d’organisation des jeux de Paris 2024 « dans le dur » des sujets de maitrise budgétaire et des enjeux sécuritaires à moins de deux ans de l’ouverture.
Ce contexte « pesant » fait que cet atelier sur l’acceptabilité sociale des GESI et le rôle des collectivités dans leur organisation était plus que jamais d’actualité.
– Quel est l’héritage concret de l’événement pour la ville et la métropole ?
– Pourquoi y consacrer, quand on est Maire ou élu de l’argent public ?
– Les GESI ont-ils vraiment compris les évolutions de la société en termes d’acceptabilité des comportements et des pratiques ?
– Comment embarquer au-delà des détenteurs de billets les populations locales pour réussir une grande fête pour tous ?
– Comment aider concrètement les villes à finaliser les modèles économiques des villages du rugby où les matchs seront retransmis avec des animations ?
Les collectivités aussi sentent les effets budgétaires de la crise avec l’explosion des coûts énergétiques notamment des piscines.
Et le festif ça peut rapidement être considéré comme accessoire quand on a le plus grand mal à faire fonctionner correctement les équipements de proximité.
Rassurant donc d’entendre tous les orateurs sur les voies et moyens pour faire dans l’ensemble des territoires, de cette Coupe du monde de rugby et de ces JOP de 2024 deux grande fêtes populaires au bénéfice des populations locales et de tous les passionnés de sport.